En marche vers la vie : à propos de la COP25
Tract distribué le 6 décembre 2019 contre le sommet de la COP25, organisé à Madrid par le gouvernement de Pedro Sánchez pour empêcher que l’attention internationale se porte sur la répression de la révolte au Chili. Voici le .pdf [en espagnol] diffusé lors de la manifestation.
Contre le capital et sa danse des morts, nous marchons vers la vie.
Nous nous dirigeons vers un cycle de luttes de plus en plus intenses et profondes, de plus en plus internationales, qui a une seule et même racine : la nécessité de nous défendre comme espèce contre un monde qui arrive à son terme.
Cette révolte n’a rien à voir avec les livres, ni avec les projets éducatifs, ni avec les campagnes publicitaires qui font appel à la responsabilité citoyenne. Ce n’est pas une révolte qui se tourne vers les gouvernements pour exiger d’eux un meilleur comportement, une gestion de notre misère un peu plus sociale, un peu plus verte. C’est une rébellion généralisée pour la vie, contre un système qui à la fois expulse le travail et fait de nous une population excédentaire, et détruit à un rythme exponentiel la biosphère pour nourrir ses machines et produire plus de marchandises : de l’argent pour générer de l’argent pour générer encore plus d’argent, peu importe qu’il y ait de la casse.
Cette fuite en avant du capital ne peut être arrêtée par aucun État, car l’État ne peut gérer que des rapports sociaux qui pourrissent de l’intérieur. La gauche et la droite importent peu à ce sujet : Piñera et Sánchez travaillent côte à côte pour garantir la paix sociale. Là-bas, ils torturent et assassinent nos camarades de classe. Ici, pour le sommet de la COP25, ils construisent une cage dorée d’où ils font chanter des oiseaux bien domestiqués.
Mais la bourgeoisie est déconcertée.
La bourgeoisie a peur.
La bourgeoisie a raison.
De la France à Hong Kong, d’Haïti à l’Équateur, d’Irak et d’Iran au Chili, une vague de luttes traverse la planète, et ce n’est que le début. Nous nous soulevons contre un monde qui subordonne toute forme de vie à la production de choses mortes. Nous nous soulevons contre un système social qui nourrit les machines tout en nous affamant jusqu’à la mort. C’est la logique du capital que nous subissons en tant qu’espèce, mais que nous ne pouvons que détruire en tant que classe : la seule réponse à la catastrophe capitaliste, c’est la révolution internationale contre la marchandise et l’Etat, pour la communauté humaine, pour la vie, vers la vie.
Qu’ils tremblent de peur !
Traduction française : Los Amigos de la Guerra de Clases