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Retour à l’école : nos vies contre leurs intérêts

Traducción Original.

Descargar la octavilla aquí.

La ministre [espagnole] de l’éducation, Isabel Celaá, s’est lâchée ce dimanche 30 août dans une interview avec El País en déclarant : « Les bénéfices de l’école l’emportent largement sur les risques ». Bénéfices et risques pour qui ? Eh bien, pas pour les mêmes personnes. Tout au long de la précédente vague de la pandémie COVID, au moins 50 000 personnes sont mortes, des chiffres qui sont continuellement falsifiées par l’État, qui nous traite comme les numéros d’une statistique froide qui tente de cacher, autant que possible, le drame social et humain que nous subissons dans le monde entier.

La « nouvelle normalité » signifiait l’ouverture rapide des entreprises et des commerces. Le tourisme devait fonctionner à plein régime comme un poumon économique pour la valorisation du capital national. Le journal télévisé s’est ouvert avec l’arrivée de touristes allemands et comment ils sont accueillis dans une nouvelle version de Bienvenue Mr Marshall[1] Et c’est là le sens de la nouvelle normalité, de leur normalité, de la normalité économique du capital et de ses bénéfices. Dans la même interview, la ministre avoue que l’école sert non seulement à enseigner mais aussi à ce que les parents soient conciliants, c’est-à-dire qu’ils reproduisent la machine du travail salarié, une machine qui ne peut pas s’arrêter. Soyons clairs : les bénéfices l’emportent largement sur les risques. Les bénéfices pour l’économie nationale, les risques pour les travailleurs, les parents, les étudiants… qui tomberont malades et mourront. Des données bien connues, des données qui sont calculées avec le cynisme froid de l’État, un cynisme nécessaire pour que son monde entier reste debout.

C’est pourquoi la détermination de nombreux travailleurs de l’enseignement à ne pas retourner à l’école s’il n’y a pas de sécurité pour nos vies et celles du reste de la société est si importante. Une détermination et une volonté de faire grève qui, à Madrid, a été torpillée par tous les syndicats. Et nous ne sommes pas surpris. C’est le rôle des syndicats. Négocier nos vies pour les adapter aux exigences du capital et de l’État. Nos besoins doivent être soumis à ceux de la normalité capitaliste. Et c’est ce qu’ils ont fait ces jours-ci en suspendant une grève pour laquelle les raisons sont multiples : entre autre le fait que nos vies soit en danger, que nous puissions tous servir d’exemple pour arrêter la roue d’un monde qui produit et reproduit cette pandémie.

C’est pourquoi nous considérons comme si importantes les initiatives qui se dessinent pour une grève illimitée et c’est pourquoi nous la soutenons avec détermination, afin qu’elle puisse s’organiser en dehors des syndicats, depuis les établissements scolaires, à travers des assemblées ouvertes auxquelles tous les travailleurs, familles et étudiants participent et sont protagonistes de cette lutte.

Pour la grève illimitée !

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